Les origines du Camp de Ski de Fribourg

Il n’est pas rare, au cours d’une banale conversation, à l’arrêt de bus ou devant la machine à café, de voir les gens hausser les sourcils quand on évoque le Camp de ski de Fribourg: «Ah! toi aussi, tu connais?» Pas étonnant quand on imagine le nombre de participants et de moniteurs qui se sont succédés pendant bientôt quarante ans dans ce camp pas comme les autres. Une tradition longue comme le tunnel du Lötschberg…

L’aventure commence en 1967 , lorsque Claude Guinchard, l’un des responsables du Ski-Club de Fribourg, décide d’organiser un camp indépendant du club suite à quelques divergences d’opinion. L’hiver 1969 aux Paccots, puis les deux suivants aux Rasses, le nouveau Camp de ski de Fribourg (CSF) cherche désespérément la neige. En 1972, le choix du lieu se porte définitivement sur le Gantrisch (BE), dans un chalet militaire proche des pistes du Gurnigel.

Le CSF prend rapidement ses quartiers, à l’aise dans des locaux capables d’accueillir chaque année, du 26 décembre au 2 janvier, plus de 140 enfants et une quarantaine de moniteurs bénévoles. Mais, en 1974, le décès brutal de Claude Guinchard bouleverse l’équipe. Malgré la peine, son fils Jean-Marc, assisté de Nicolas Renevey, prend la relève et fait prospérer l’héritage. Nicolas Renevey, Olivier Maradan, Jean-Philippe Dubey puis Guy Strickler se succèdent à la tête du Camp, qui vit au Gurnigel trente-trois éditions mémorables, devenant pour beaucoup le « Camp du Gantrisch ».

En 2006, parce que le chalet ne répond plus aux normes de protection contre les incendies, le comité d’organisation est toutefois contraint de partir à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil. Le Camp de ski de Fribourg déménage alors à La Lécherette (VD), dans la région des Mosses. Une belle édition, mais qui demeure sans suite. L’année suivante, un autre camp réserve le chalet au nez et à la barbe du CSF.

Pris de court, le camp trouve une solution temporaire à Zweisimmen (BE), avec à sa tête un nouveau chef, Simon Schnyder. Un chalet plus petit, mais une belle ambiance. En 2008, le CSF retrouve la stabilité en posant ses valises à Kandersteg (BE), une station de sapins et de tunnels, foyer de l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. Le CSF vit là trois éditions et Nicolas Maradan succède à Simon Schnyder.

En 2011, nouveau coup dur: l’armée décide de fermer le chalet de Kandersteg. Désormais habitué aux déménagements, le CSF retrouve cependant rapidement une nouvelle maison. L’édition 2011-2012 s’est tenu à Torgon (VS) sous la direction de Cédric Bongard. Lui succéderont Marc Hoess, Margaux Maradan et Fanny Lemarié.

En 2017, faute de neige à Torgon, le CSF fait ses valises et décide de s’installer à Trient (VS), dans la région de Chamonix. Margaux Maradan, petite-fille du fondateur, reprend la tête du camp, appuyée par un comité composé, pour la première fois, principalement d’ancien(ne)s  participant(e)s du CSF!

En 2018, le CSF déménage à nouveau pour un chalet aux Collons (VS). Nouveau chalet, nouveau chef de camp, le CSF espère y trouver un nouveau lieu pour les prochaines années!